C’est le 18 décembre 2007 que, sur proposition de l’Emirat du Qatar, l’Assemblée Générale de l’ONU adopta la Résolution 62/139 décidant de proclamer le 2 avril Journée Mondiale de sensibilisation à l’autisme à observer tous les ans à compter de 2008.
16 ans plus tard, nos Sociétés, surtout dans les pays dits développés, ont fait d’indéniables progrès en matière d’autisme mais, force est de constater qu’il y a encore beaucoup à faire.
C’est d’ailleurs ce que nous dit le Secrétaire Général de l’ONU dans le message qu’il adresse au Monde à cette occasion.
La Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme est l’occasion pour nous de rendre hommage aux personnes autistes et à ce qu’elles nous apportent, ainsi que de réaffirmer notre détermination à faire progresser leurs droits naturels. Malgré les progrès importants qui ont été accomplis, les personnes autistes continuent de se heurter à des obstacles sociaux et environnementaux qui les empêchent d’exercer pleinement leurs droits et leurs libertés fondamentales, notamment ceux qui sont énoncés dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées et le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Nous devons faire mieux – en promouvant l’éducation inclusive, l’égalité d’accès aux emplois, l’autodétermination et un environnement où chacune et chacun est respecté. Et ce faisant, nous reconnaîtrons également le rôle des familles, des aidants et des réseaux de soutien. Aujourd’hui, comme chaque jour, apprécions à sa juste valeur la contribution active et diverse des personnes autistes à nos sociétés, et œuvrons avec ces personnes pour bâtir un monde inclusif et accessible à toutes et tous.
En ces temps troublés où toute l’attention est concentrée sur la guerre en Ukraine, les prix de l’énergie , les changements climatiques, les menaces de pénuries et les problèmes budgétaires, il est de notre devoir comme association qui en a fait son combat depuis 1975 de rappeler l’existence de l’autisme, handicap encore peu connu du grand public et trop mal pris en considération par les autorités alors qu’avec un taux de récurrence d’au moins 1 pour 100, il constitue un vrai problème de santé publique d’après les normes de l’OMS .
Dans toutes les Régions et Communautés du Pays, les problèmes s’accumulent en matière d’autisme. En Wallonie :
le diagnostic précoce (près de 1300 enfants sur liste d’attente pouvant atteindre 3 ans)
l’accès aux crèches adaptées, à l’enseignement, à l’emploi, au répit
les listes d’attentes pour les services spécialisés trop peu nombreux pour tous les âges ; il manque près de 2000 lits, des solutions en milieu de vie et au moins un centre de revalidation fonctionnelle 1 an à 18 ans par province
les adultes non diagnostiqués en errance ou, pire, enfermés, …
nombre de services existants, efficaces et méritants voient leurs subsides traîner et peinent à rétribuer leur personnel et à payer leurs factures d’énergie.
Nous, l’équipe de l’APEPA, asbl reconnue représentative des personnes handicapées par A.M. du 7 juin 2002, nous appelons les Ministres Christie Morreale, Caroline Désir et Valérie Glatigny, et nos pouvoirs publics de tous niveaux à relever le défi et à mettre les moyens pour aider à l’épanouissement de nos personnes autistes et à améliorer leur inclusion.
A l’approche des prochaines élections nous rappelons que : ‘’ La mesure d'une société se trouve dans la manière dont elle traite ses citoyens les plus faibles et les plus démunis. ‘’.
Freddy HANOT Président, APEPA asbl
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